Chez Facebook, on se veut très “user centric” : chaque utilisateur construit son expérience personnelle au quotidien… Bien aidé toutefois par EdgeRank, l’algorithme du réseau social.
Un algorithme en constante évolution, qui vise à proposer les contenus les plus intéressants à ses abonnés. Les nouveautés (vidéo live, emojis “réactions”, etc.) servent cet objectif puisqu’elles permettent de mieux connaître les utilisateurs et ainsi d’être plus pertinent.
Pour augmenter sa probabilité de diffuser du contenu adapté, Facebook se pose quatre questions.
1 – QUI EST L’ÉMETTEUR ?
Un post n’aura pas le même impact selon s’il est publié par un membre de la famille, un collègue de travail ou un annonceur. Facebook analyse les liens entre l’émetteur et le récepteur, à savoir d’éventuelles interactions antérieures (message, like, commentaire, partage).
Plus il y a eu d’interactions dans le passé, plus l’algorithme estime que l’affinité est forte entre les deux parties, et plus il y a de chances pour que le post se retrouve dans le feed de l’utilisateur. Pour un annonceur, il est donc primordial de tisser des liens sur le long terme avec ses abonnés pour ne pas tomber dans les oubliettes du fil d’actualité.
2 – QUEL TYPE DE CONTENU ?
Du texte, de l’image, de la vidéo… Ce ne sont pas les possibilités de contenu qui manquent sur Facebook. De plus, pour faire obstacle à Périscope, le réseau social s’est positionné sur les vidéos en live (à découvrir ici). Logiquement, elles prennent le pas sur les autres types de publications dans l’algorithme, suivies de près par les vidéos dites “native”, à savoir téléchargées directement sur Facebook.
En fonction de ce que l’utilisateur semble apprécier, on lui proposera majoritairement ce type de contenu. Par exemple, si Facebook détecte que quelqu’un passe beaucoup de temps à liker et à commenter des photos, alors le format photo sera prégnant dans son fil d’actualité.
3 – QUEL TAUX D’ENGAGEMENT ?
Les mentions “j’aime”, les réactions, les commentaires et les partages d’une publication définissent sa portée sur le réseau social; on estime en effet que plus l’engagement est élevé sur un post, plus ce post est intéressant. De fait, les annonceurs n’ont guère le droit à l’erreur s’ils veulent être distribués le plus largement possible; ils doivent connaître et comprendre leur audience Facebook pour proposer des contenus alléchants.
4 – QUELLE DATE DE PUBLICATION ?
La fraîcheur d’un contenu tient également une place de choix dans l’algorithme.
Facebook estime en effet que plus une publication est récente, plus elle est pertinente.
A l’heure du 2.0 où les informations fusent et deviennent rapidement obsolètes, on ne peut qu’approuver ce postulat.
Cependant, Facebook ne peut pas se baser uniquement sur la date de publication. Par exemple, la photo d’une naissance datant de trois jours restera plus importante que la photo d’un petit déjeuner du jour, en ce sens qu’elle sera certainement sujette à plus d’interactions.
QUE FAIT FACEBOOK DE CES INFORMATIONS ?
Une fois les quatre critères passés au crible, l’EdgeRank génère un “relevency score”, un indicateur qui évalue la pertinence de chaque contenu selon les utilisateurs.
Lorsque l’on se connecte sur Facebook, c’est cet indicateur qui définit l’ordre d’apparence des publications dans notre fil d’actualité… et qui réitère cette démarche à chaque visite.
L’analyse de nos habitudes de consommation que le réseau social effectue peut-elle accentuer notre dépendance ? Il y a quelques années, Facebook démontrait grâce à une étude assez controversée que l’humeur des individus pouvait dépendre de ce qu’ils voyaient sur leur fil d’actualité… Au point que le virtuel ne définisse le réel ?
Sources :
News Feed FYI From F8: How News Feed Works – Newsroom Facebook
L’algorithme Facebook : toutes les mises à jour en timeline – Créapulse